
Dans une démarche visant à transformer son modèle économique et renforcer la valeur ajoutée de son secteur minier, le Gabon a décidé de mettre fin à l’exportation du manganèse brut à compter du 1ᵉʳ janvier 2029. Cette réforme, officialisée lors du Conseil des ministres du 30 mai, marque une volonté ferme d’impulser une industrie nationale de transformation, favorisant ainsi la création d’emplois et le développement de nouvelles infrastructures.
Pour permettre aux acteurs du secteur de s’adapter à cette nouvelle donne, les autorités de Libreville ont prévu une phase transitoire de trois ans. Durant cette période, les entreprises devront investir dans des unités de traitement locales afin de garantir la transformation du manganèse sur le territoire gabonais, contribuant ainsi à une industrialisation accrue.
Un fonds d’investissement pour appuyer la transformation industrielle
Dans cette dynamique, le gouvernement a également annoncé la. Liste en place d’un Fonds d’investissement public-privé, destiné à soutenir les entreprises dans leurs efforts de transformation locale du minerai. Ce dispositif financier traduit une ambition plus large portée par le président Brice Clotaire Oligui, qui souhaite voir la contribution du secteur minier passer de 7 % actuellement à 35 % du PIB dans les années à venir.
Eramet prend acte
Trois jours après l’annonce officielle, le géant minier français Eramet, opérant au Gabon via sa filiale Comilog, a réagi par voie de communiqué. Affirmant avoir « pris note » de cette décision, l’entreprise a exprimé sa volonté de demeurer un « partenaire clé du développement économique gabonais », tout en préservant son rôle majeur sur la scène mondiale.
Le Gabon, deuxième producteur mondial de manganèse, abrite notamment la mine de Moanda, première mondiale en termes de manganèse à haute teneur. En 2024, sa production a atteint 6,803 millions de tonnes, générant un chiffre d’affaires de 718 milliards FCFA.
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